L’histoire du Portalou
La genèse du Portalou, une histoire de lieu.
Le “Portalou” est un couteau de style Piémontais.
Le Piémontais, couteau pliant à friction dont le manche est généralement fait de différentes essences de bois ou de corne animale, est très similaire aux plus anciens couteaux pliants fabriqués par l’homme.
Le “Portalou” nous ramène donc aux origines de la coutellerie.
L’histoire du “Portalou”, sa naissance, est parallèle à celle des Forges du Portal.
Il y a de cela cinq ans, je cherchais un lieu pour m’installer. C’est dans un petit hameau du Var, du nom de Portal, que mon choix s’est porté. J’y ai donc acheté une vieille bâtisse.
La vie faisant et, surtout, le manque des montagnes m’ont fait revenir dans notre belle région de la Haute-Savoie.
J’ai donc décidé de créer un couteau dédié au Portal et de là est né le Portalou, un couteau simple, léger et pratique.
Dans la galerie et le catalogue, vous trouverez des Portalou de toutes sortes. Cornes de différents animaux, bois nobles, je sélectionne mes matériaux en cherchant à conserver l’esprit originel du Piémontais.
La forge, une méditation pleine conscience
Si je vous dis que forge et méditation pleine conscience sont liées, peut-être serez-vous étonnés. Et pourtant forger a quelque chose de la méditation…
La forge et la philosophie Amérindienne :
C’est sans doute parce que je suis très sensible à la philosophie Amérindienne et aux racines de l’humanité, que la forge m’a autant attiré.
C’est un artisanat qui allie les quatre éléments si chers aux Amérindiens pour lesquels le feu, la terre, l’eau et le vent étaient des esprits vers lesquels se tourner.
Or, dans une forge, les quatre éléments sont en action :
Le feu pour forger ;
L’air pour alimenter le feu ;
La terre pour le charbon ;
L’eau pour refroidir.
Il y a donc une véritable reliance aux éléments dans le travail de la forge.
Une pleine présence :
De plus, pendant que l’on forge, on ne peut se permettre le moindre écart. En effet, si l’on n’est pas entièrement à ce que l’on fait, on risque de se blesser grièvement. En effet, les outils sont lourds et le feu reste un élément dangereux s’il n’est pas maîtrisé.
Il est donc primordial d’être totalement présent, de ne penser à rien d’autre qu’à chacun de ses mouvements, à ce que l’on forge, de surveiller le feu.
Conséquemment, c’est une activité qui nous ancre, quelque chose de très proche de la méditation pleine conscience.
Lors de stage, j’ai accueilli des personnes en difficultés et notamment des jeunes présentant des troubles de la sphère autistique. Ils en sont ressortis transformés !
Si les stages sont réservés aux adultes pour les raisons de sécurité que je viens d’évoquer, il est possible d’accueillir des adolescents. Et le besoin d’ancrage, d’exprimer ou encore de s’offrir une parenthèse où aucune pensée ne peut venir nous polluer, est un besoin universel.
La forge est un média de méditation pleine conscience qui permet cet ancrage.